Centre d'Expérience « Libre Patrie, vivre derrière le front »

« Vrij Vaderland » se traduit: Libre Patrie, ne se concentre pas sur le champ de bataille de la Grande Guerre, mais sur le dernier morceau de territoire belge inoccupé, le « Secteur belge », depuis lequel le roi Albert Ier a résisté face à l’occupant allemand. Vous y serez plongé à l’arrière du front, dans la vie quotidienne sur ce territoire libre. Vous y verrez un véritable creuset d’êtres humains, le multiculturalisme avant la lettre. L’exposition conviviale aborde des thèmes tels que les soins, l’enseignement et la justice, à l’aide de médias modernes et d’éléments traditionnels.

Le roi Albert Ier

Après la chute d’Anvers et de Gand, l’armée belge est repoussée jusque dans le Westhoek. Des milliers de réfugiés la suivent. Mi-octobre 1914, la petite ville historique de Furnes devient tout à coup la capitale « officieuse » et très peuplée de la Belgique libre. La guerre sur le front de l’ouest prend ici un tournant décisif lorsque le roi Albert Ier, depuis son quartier général installé à l’hôtel de ville, donne l’ordre d’inonder la plaine de l’Yser. Ce revirement dans la guerre mondiale immobilise l’armée allemande. Nous apprenons à connaître Albert et Élisabeth et suivons leur vie quotidienne dans ce dernier bout de la Belgique. Nous revivons le printemps et l’hiver 1914, lorsque des décisions importantes pour la survie de notre pays ont été prises.

Rencontre

Le Westhoek devient tout à coup un carrefour de cultures. Les soldats belges y sont repoussés par l’occupant allemand. Des « soldats étrangers », venus du monde entier, originaires des colonies de nos alliés français et anglais, viennent se battre à nos côtés. Nos concitoyens assistent alors à un spectacle sans précédent dans cette guerre cruelle.

Soins

Les soins de santé font un énorme bond en avant. Marie Curie apporte son équipement de radiologie dans ces contrées. La reine Élisabeth joue un rôle majeur dans la fondation d’hôpitaux à l’arrière du front.

Enseignement

Durant l’hiver 1914-1915, il est presque impossible de dispenser un enseignement. Les bombardements et l’insécurité entraînent la création de colonies scolaires en France, en Suisse et en Grande-Bretagne. Pour les enfants qui ne partent pas dans ces colonies, la reine Élisabeth fonde l’École de la Reine, un complexe scolaire pour garçons et filles, à Wulveringhem.

Divertissement

Le repli de nos armées fait du « Secteur belge » un épicentre très peuplé. Ici, à l’arrière du front, les soldats ont le temps de reprendre leur souffle et d’oublier un peu la guerre. Dans les auberges, la bière coule à flots, les magasins font des affaires en or et la prostitution est monnaie courante.

Réfugiés

En plus d’être un centre diplomatique et administratif, Furnes est une étape pour les soldats qui se rendent au front. La ville est aussi devenue un grand hôpital pour les blessés évacués du front. Afin d’ajouter encore à la confusion, de très nombreux réfugiés sont hébergés dans la ville.

Justice

Comme la Belgique est occupée par les Allemands, Furnes est le seul tribunal civil encore en activité en Belgique. Toutefois, pendant les années de guerre, peu de jugements civils sont rendus, car presque toutes les affaires, même civiles, relèvent de l’autorité militaire.

Exposition temporaire « Karel Cogge, notre Furnois célèbre » (25/10/2014 - 31/05/2015)

Voici 100 ans, Karel Cogge, un vieil homme simple de Furnes, a émis l’idée de l’inondation de la plaine de l’Yser, qui allait arrêter définitivement la progression des troupes allemandes. Qui était cet homme ? Pourquoi a-t-on fait appel à lui, et pas à quelqu’un d’autre, pour la réalisation de ce projet ? Et quelle a été sa contribution réelle à cet acte ? Venez le découvrir lors de cette exposition temporaire au centre de découverte « Vrij Vaderland, leven achter het front ».

Informations pratiques